Quelques jours avant sa disparition en 2017, Sam Shepard achevait l'écriture de L'Espion qui est en moi, dans lequel un anonyme rassemble, devant nos yeux ébahis, ses souvenirs tandis qu'il subit des examens et des traitements pour une maladie qui le rend de plus en plus dépendant. Sa prose fulgurante, qui bondit de la page par son immédiateté et sa puissance, rend un hommage bouleversant à sa famille et à la nature. Des jardins d'une clinique renommée de l'Arizona à Alcatraz, d'une ville frontalière du Nouveau-Mexique à un bâtiment délabré de Manhattan, ce roman est l'expression même, tout en poésie, de nos vulnérabilités, ainsi qu'une libre célébration de la famille et de la vie.