Désirer danser est un cri qui se cherche un corps où résonner comme chant. Dans un premier mouvement, fuyant la désolation des villes, l'auteure trace un chemin douloureux à travers le clair-obscur de la forêt, en quête de réparation. Puis, dans le sursaut d'une profonde et soudaine respiration, elle suspend le temps des grands espaces et le chant panse les plaies des membres et de la mémoire. Dans un dernier cycle, le corps retrouvé, roulé en boule dans l'été de la nature, se blottit dans le ventre des arbres et trouve un lieu d'ancrage, une terre d'éveil où, du creux des ruines, surgissent au rythme du poème des arbres vivants et fleuris.Marion Richard écrit une poésie qui n'ignore rien des formes traditionnelles et les emploie comme une musi- cienne de jazz le ferait de ses gammes et arpèges, dans la recherche d'une liberté rythmique et sonore qui puisse porter une parole à la fois intime et commune, toujours guidée par l'espoir d'une renaissance possible.