Le 1er mars 2019, les Coréens ont fêté le 100e anniversaire de la déclaration du Mouvement d'indépendance de la Corée. La romancière Kim Da-eun, dans Le Jardin Interdit, met en scène quelques acteurs de cette époque tragique, tourmentée, marquée par la lutte entre la modernité imposée par le colonisateur et une tradition soucieuse avant l'heure de l'environnement. On découvre parmi de nombreux personnages, le nouveau gouverneur japonais, fier de l'immense bâtisse de l'administration coloniale qui fait violence à l'architecture traditionnelle coréenne : elle fut construite devant et sur le site du Gyeongbokgung, palais des rois de Joseon, pour humilier le pouvoir et le peuple. Mais le gouverneur, féru de la nouveauté et de la modernité, soucieux de réorienter la politique coloniale et de construire sa nouvelle résidence sur un lieu propice, décide de faire appel aux géomanciens de Joseon, détenteurs d'un corps de technique, nommé pungsu. Intrigue au Pays du Matin calme...