En province, la ville imaginaire d'Okourov est séparée par une rivière. Sur une rive vivent les riches commerçants et les notables, sur l'autre, dans le faubourg, s'entassent les pauvres. Depuis toujours, les habitants s'observent, les pauvres envient les riches et les riches se méfient des pauvres. Le seul endroit où tous se côtoient est la maison close, le Paradis de Felitsiata.Mais, en 1905, l'atmosphère se charge petit à petit des idées de liberté, de réformes, et les faubouriens sont séduits par les perspectives de changement, ce qui n'est pas sans avoir des conséquences sur le paisible bourg d'Okourov. Un roman social court, instantané de la vie provinciale, qui montre l'antagonisme d'une population aux abois et avide de changements, à la veille d'une rupture fondamentale.