Valérie Lang avait 17 ans quand nous nous sommes rencontrés. J'avais alors 23 ans. Une amitié profonde est née, elle a duré trente ans, jusqu'à sa mort tragique. Son charme, sa liberté, et même ses caprices m'ont séduit instantanément. Elle aimait follement les êtres, son métier d'actrice, ses combats politiques : tout en elle témoignait d'une âme généreuse, et éprise d'absolu. Elle me fit découvrir son monde, celui de son père Jack Lang, alors ministre de la Culture de François Mitterrand. Et le revers de cette vie séduisante : la difficulté pour la fille d'un homme célèbre de trouver sa place.J'ai tenté d'écrire un livre à son image. J'y ai rassemblé souvenirs, lettres, mails, écrits intimes de Valérie retrouvés ou confiés par sa famille et ses amis. Alors que j'y travaillais, j'ai eu certains jours la sensation d'entendre son coeur battre. « Écouter mon coeur c'est le travail de ma vie. Il n'y a que ça qui me passionne fondamentalement», a-t-elle écritF.J.