Théodora Dimova explore les stigmates laissés par l'épuration sanguinaire lors de l'arrivée au pouvoir des communistes, en 1944. Un tribunal populaire juge sommairement l'élite qualifiée de monarchofasciste.Ces mois de terreur, de disparitions, d'assassinats, sont évoqués par trois femmes et une petite fille dont les maris et père sont abattus. Elles se retrouvent lors d'un matin froid de février 1945, au bord de la fosse dans laquelle on a jeté les corps de ces hommes qu'elles aimaientLes Dévastés est un portrait collectif de l'élite bulgare détruite par la terreur et le portrait d'une société dans laquelle la tragédie était le plus souvent un secret profondément caché. L'écriture de Dimova tient en haleine, bouleverse et chamboule jusqu'à la dernière page.