Résumé
« L'histoire de ma génération est l'histoire de ceux qui n'ont pas fait la guerre (ni la révolution ni rien du tout), n'en ont pas été des victimes directes, mais à qui on a tenu un discours de névrosés imbuvable, où toute remise en cause du passé était proscrite. Il fallait gober le tout. Nazisme, France libre, collabos et résistants, Drieu l'ordure et Malraux le clairvoyant, Auschwitz et Varsovie, Dresde et Stalingrad, le Vercors et Hiroshima...?».« Le 30 mars 2016, à Paris, lors d'un meeting contre la loi Travail, l'économiste Frédéric Lordon se fait lyrique : «La sédition des jeunes au naturel, c'est la hantise du pouvoir. Mais sa hantise au carré, c'est le contact des jeunes avec les classes ouvrières, et plus généralement avec le salariat, soit exactement ce qui en train de se passer ici ce soir !» Respire à fond, Fredo, respire à fond et ferme les yeux. La nuit est longue »Le diagnostic est sans appel, Jean-Christophe Brochier fait une grave dépression politique : lassitude du mensonge collectif, colère permanente contre l'ordre des choses, problème chronique avec l'autorité. Mais à la réflexion, ce petit-fils de résistant n'a-t-il pas toujours eu la sédition dans le sang ? A huit ans déjà, il volait les hosties des pères jésuites