La scène est à Barcelone. Arnaud Pfimlin y est téléopérateur au sein d'une escouade laborieuse où le temps se passe à conseiller, rassurer, courtiser, balader les malheureuses victimes d'une technologie dite de pointe signée... Goopple, avec pour effet de voir peu à peu sa bile lui monter à la tête, l'emplir et la saturer. Ni la pratique de la photo d'art ni surtout la rencontre miraculeuse avec Marie ne combleront son mal-être. Marie et Arnaud, à qui naît un fils, vont vivre au sein d'une communauté néo-hippie plus vraie que nature, mais rien n'y fait. Arnaud se complaît dans un cynisme funeste avant de sombrer dans un nihilisme morbide. Malgré tout, Bile en tête reste un premier roman réjouissant tant l'auteur manie avec talent un humour dissonant, grinçant et burlesque.