Saturés de connexions, sommés d'être libres, comptables de l'amour et entrepreneurs de nous-mêmes, nous sommes épuisés par la société de la performance. Ayant perdu la faculté de désirer, le sujet contemporain, tel un personnage du best-seller 50 nuances de Grey, ne voit plus dans le monde que son propre reflet. C'est 1'«enfer de l'identique», cette aporie née d'une jouissance pauvre qui rapporte tout à soi, au moindre coût.Dès lors, comment résister à cette mort programmée du désir?