Le paysage de la vallée de la Maurienne, dans les Alpes françaises, est marqué par son histoire industrielle. Surnommée « vallée de l'aluminium » à cause des nombreuses usines que son torrent alimentait en électricité, elle est longée par une autoroute et bientôt par une ligne à grande vitesse. La majeure partie de l'espace en Maurienne est pourtant de l'ordre de l'inhabitable. Dans Charbon blanc, patient travail documentaire mené sur ce territoire entre 2016 et 2019, le photographe Teo Becher fait se rencontrer traces de l'activité humaine et paysage de montagne photographiée au rythme de la marche, comme deux strates entremêlées de la même histoire.Interdépendance soulignée par une photographie onirique brouillant les codes documentaires.