Résumé
Pour la première fois, la voix de la poétesse cubaine Serafina Núñez est offerte au public français, non dans son intégralité, mais dans ce qui fut sa durée, sa permanence, malgré les aléas de l'histoire et des modes littéraires. Cette anthologie suit donc, du premier recueil de 1937 jusqu'au dernier de 2004, une destinée peu commune, méconnue, mais saluée par les plus grands écrivains et poètes latino-américains. Poétesse lyrique, sans doute - Serafina Núñez chante la nature, l'amour, l'absence, les tragédies de l'histoire, mais aussi sa ville, La Havane, avec une touche de sensualité. Tout en donnant une idée de la variété des thèmes et des formes employés par la poétesse, l'ouvrage met en avant deux genre dans lesquels Serafina Núñez excella tout particulièrement : la grande « chanson », à tonalité élégiaque, et en vers libre, et surtout le sonnet - elle fut surnommée « la femme-sonnet » -, dont elle a peut-être épuisé les anciens secrets et qu'elle a, assurément, renouvelé.