Accablé, Michel Drucker ne cesse d'enterrer ses nombreux amis : Christophe Barbier, étranglé par son écharpe rouge sur son Vélib', Nicolas Canteloup, asphyxié par le gros micro de Jean-Jacques Bourdin, Laurent Ruquier, étouffé par son propre rire. Sans oublier, pêle-mêle, les disparitions (funestes) d'Eric Zemrnour, Robert Ménard, Fleur Pellerin, Jean-Pierre Elkabbach et Alain Duhamel, arrachés à notre affection dans des conditions aussi dramatiques. François Hollande vend France 2 à Lagardère afin de boucler son budget et, pour capter le vote des "seniors", nostalgiques de la RTF envoie Léon Zitrone et Guy Lux au Panthéon, mais l'hommage vire à la cata... Et pendant ce temps, un groupe de profs rétrogrades (et donc anti-télé) enlève le responsable d'une chaîne privée pour obliger le malheureux à regarder 24 heures sur 24 des programmes aussi insipides que consternants. "Bruno Masure ? C'est la farce tranquille !" aurait pu sourire François Mitterrand. Certes ! Mais aussi l'occasion, pour l'auteur, qui a présenté les JT durant 13 ans, de jeter un regard affligé sur une télévision de plus en plus asservie au diktat de l'audience avec les dérives de la télé réalité et de l'info en continu. Une farce aussi jubilatoire que corrosive, où les dérapages de l'information à l'occasion d'attentats terroristes ou d'un crash spectaculaire ne seront pas épargnés... Une plongée, devant la machine à café de la rédaction, dans un univers impitoyable en compagnie de celles et ceux que la télé rend fou.