Comme la littérature est injuste de ne jamais faire référence à Salavin, le héros de Confession de minuit créé par Georges Duhamel. Personnage touchant, pétri d'humanité, Salavin est le premier anti-héros de la littérature. Déboussolé par les impasses du monde moderne, incapable de vivre et d'aimer, Salavin ouvre le chemin de l'absurde emprunté par Meursault, l'Etranger de Camus et par Roquentin, le double nauséeux de Sartre. Ses problèmes, ses craintes et ses espoirs sont aussi les nôtres, comme ses errements au gré des rues de Paris dont il fait une émouvante description. Le Figaro Littéraire avait choisi ce roman pour l'inclure dans sa liste des douze meilleurs romans de la première moitié du XXème siècle.