Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom et une histoire au mort resté "l'Arabe" jusqu'ici. Ce roman sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel a rencontré un succès phénoménal ; il est traduit dans une trentaine de langues.