Tandis qu'au-dehors, à quelques centaines de mètres de chez lui, des attentats ensanglantent Paris, Jean-Michel Espitallier vit un autre drame, plus intime. Sa compagne, Marina, s'éteint, « assassinée » par le cancer. Ce livre est la chronique d'une disparition, qui enregistre - au sens musical du terme - la lente et calme approche de la mort, son surgissement, capté avec une rare acuité, puis la première année dans l'absence. Sans voyeurisme, mais avec parfois la crudité que suppose la grande intimité entre les corps, Jean-Michel Espitallier consigne, au fil des jours, les remarques, les pensées, les sentiments que la perte lui inspire.