En dénonçant une conception du bonheur qui se limite trop souvent à la simple recherche d'une sécurité matérielle et individuelle, l'auteur de La Dignité de penser continue de mettre en garde sur les dangers de la pensée utilitaire et la confiance aveugle placée dans l'automatisme des procédures, qui soumet à une forme dangereuse - parce que souvent inconsciente - de servitude volontaire. Tout en exhortant à se montrer vigilants vis-à-vis des nouvelles technologies qui installent et légitiment un système politique et culturel favorisant l'impérialisme du marché et menaçant la démocratie, Roland Gori livre une réflexion salutaire sur la nécessaire culpabilité, fondatrice du lien social, et allant de pair avec l'exercice d'une liberté authentique.