Depuis une quinzaine d'années, le narrateur prend soin de sa mère âgée, usée par les aléas de l'existence. Émigrée du Maroc dans les années 50, elle apprend le français en décryptant les pages des magazines jetés par ses patronnes. Mais si la mère le parle, elle ne le lit pas. À sa demande, son fils célibataire, professeur de lettres à l'université, lui fait la lecture de La Peau de chagrin. Toutes les fois qu'elle s'accomplit, cette lecture lui apporte la même quiétude, le même sentiment d'apprécier la vie. À travers l'évocation de cette femme aimée, se révèle la puissance de la littérature.