Depuis son arrivée au ministère de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer malmène notre système éducatif. D'abord encensé par les médias pour son expertise acquise sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il est vite contesté par la communauté enseignante, qui rejette massivement ses réformes, à commencer par celles du bac et de l'orientation. Comment expliquer un tel fiasco ?Avant toute chose, il y a la méthode : le blanquérisme est un autoritarisme, caractérisé par la prise de décision ultra-centralisée, l'affaiblissement des contre-pouvoirs et le mépris des opposants. Mais ce n'est pas tout. Derrière la frénésie des mesures adoptées, il y a une vision pour l'école : primat de la logique du marché sur celle du service public, fascination pour les neurosciences, laïcité agressive..En contrepoint de cet échec, implacablement décortiqué, l'auteur appelle de ses voeux un projet alternatif suffisamment puissant pour que l'école puisse espérer s'en relever.