« L'eau, la pierre, le ciel, bref la montagne, voilà mon prisme personnel pour atteindre «la chair du monde». Je ne me prends pas pour Cézanne, bien sûr, mais je trouve que c'est exactement ce qui se passe pour sa Sainte-Victoire : c'est à travers elle que s'organise sa vision du monde en général, quel que soit l'objet de son tableau. Mon regard propre sur les choses est entièrement structuré par ce que je pourrais appeler les forces tectoniques de la montagne. La montagne n'est pas seulement ce que je regarde, elle est l'intérieur de mon oeil ».Jean-Marc Rochette, maître de la bande dessinée (Le Transperceneige, Ailefroide - Altitude 3954...), s'entretient de sa peinture avec Fabrice Gabriel, écrivain et directeur de la Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne (Facim). Neuf conversations érudites et passionnées entre Paris, Berlin et les Alpes.