L'Algérien est un éleveur d'oiseaux par tradition, et celui qui a sa préférence est sans aucun doute le chardonneret. Présent dans toutes les maisons, le maknine - de son petit nom algérien - est convoité depuis des générations pour son chant exceptionnel et sa beauté. Malheureusement, aujourd'hui, il ne vit presque plus à l'état sauvage : urbanisation, pesticides, chasse sans répit sont autant de causes de sa disparition.Seham Boutata est allée des deux côtés de la Méditerranée à la rencontre des membres de la « confrérie du chardonneret ». Alors que l'animal se fait plus rare, la prégnance de la passion qu'il suscite dessine en miroir une société complexeÉcoutons l'oiseau : aucun autre chant ne nous raconte mieux l'histoire de l'Algérie, de la colonisation aux mouvements de libération.