Mon corps est à moi, c'est une évidence. Mais il y a des moments où les choses sont moins claires : quand il se transforme au point de ne plus m'y reconnaître, qu'il échappe à ma volonté, résiste ou se dérobe dans la maladie ou le handicap, qu'il trahit des émotions que j'aimerais garder secrètes. Et c'est aussi en se référant à mon corps, à mon apparence extérieure qu'on me réduit parfois à une identité simplifiée, voire stigmatisante : mon sexe, la couleur de ma peau, la forme de mes yeux ou la texture de mes cheveux sont-ils si importants pour définir qui je suis ? N'est-ce pas au-delà des apparences que je mérite de me définir ?