Violaine Huisman a dix ans lorsque sa mère Catherine est diagnostiquée maniaco-dépressive puis internée à l'hôpital Saint-Anne. Ce premier roman est porté par l'amour inconditionnel liant deux filles à leur mère, malgré ses fêlures et sa maladie. L'auteure raconte, à travers ses yeux de petite fille, son enfance tumultueuse passée à soutenir une mère imprévisible. Une mère qui tantôt les couvrait de baisers, tantôt les insultait, mais qui rayonnait toujours dans le coeur de ses filles. C'est en elles que Catherine puisait sa force de vivre. Le roman raconte ensuite la femme qui se cachait derrière la mère. Catherine était fantasque, excessive, d'une beauté ravageuse. Après une enfance difficile, elle tente de se construire une vie de femme, devient danseuse et épouse le père de ses enfants, un homme de la haute bourgeoisie parisienne qui lui fera tourner la tête. On frémit en lisant la vie déchirante d'une femme, une femme avant tout, qui n'a jamais cessé d'affirmer son droit au rêve et à la liberté.