Quelques mots sur une page, et la voilà saisie, Lapetitegens, silhouette familière, qui pourtant aussitôt s'échappe pour se recomposer plus loin, avec quelques bribes de sensations d'enfance et beaucoup de malice.Isabelle Pinçon, dans ce livre où les mots nous donnent à imaginer bien plus qu'à voir, traque joyeusement ce personnage fragile et fugace. Elle prend garde à ne jamais l'enfermer dans une définition, à toujours lui laisser mille possibilités de s'évader du réelL'écriture croque, cherche, fouille, et nous voilà, lecteurs, à bricoler Lapetitegens à notre image, avec un morceau de laine resté là, avec un dessin au crayon dans la marge, avec une photo retrouvée dans un albumCette petite gens n'est-elle pas le reflet des forces invisibles qui nous animent, et la preuve que toute certitude demeure insaisissable ?