Résumé
Les journaux de voyage et de combat de Che Guevara, de 1951 à sa mort :
pour aller au-delà de l’icône.
Che Guevara est à la fois une icône de la jeunesse rebelle à travers le monde et un produit marchand. Mais qu’y a-t-il vraiment derrière cette image ? Les écrits et discours de Guevara, depuis ses voyages à travers l’Amérique latine jusqu’à ses combats dans la sierra Maestra, à Cuba, au Congo et en Bolivie, sont imprégnés d’une violence démesurée. Le Che a dessiné à grands traits le portrait d’un homme nouveau dont lui-même, après sa mort, est devenu l’incarnation unique et totale. Mais, lorsqu’il était au faîte du pouvoir à Cuba, aux côtés de Fidel et de Raúl Castro, Ernesto Guevara a aussi officié comme geôlier de la forteresse de La Cabaña à La Havane. Il a été pendant de longs mois, au début de la Révolution cubaine, l’un des principaux exécuteurs d’un tribunal révolutionnaire impitoyable, n’hésitant pas à condamner à mort et à faire fusiller nombre de partisans supposés de l’ancien régime dictatorial, et ce, sans le moindre état d’âme. Une constante apparaît dans ses notes, tour à tour prophétiques ou ancrées dans le quotidien sordide de la lutte contre l’ impérialisme : la volonté de former des révolutionnaires, dans un esprit de guerre permanent, sans autre fin que le sacrifice.
Ce volume contient : Préface, Voyage à motocyclette, Second voyage à travers l’Amérique latine, Souvenirs de la guerre révolutionnaire cubaine, Journal du Congo, Journal de Bolivie, Justice globale, Repères, Index.
L’auteur de la préface, Jacobo Machover, est né à Cuba. Il vit en France depuis 1963. Maître de conférences, il enseigne actuellement à l’université d’Avignon et à l’École supérieure de gestion de Paris. Ses ouvrages les plus récents sont : Cuba, mémoires d’un naufrage (Buchet-Chastel, 2009), La Face cachée du Che (Buchet-Chastel, 2007) et Cuba, totalitarisme tropical (Buchet-Chastel, 2004, et 10-18, 2006). Il s’attache à approfondir l’histoire de la Révolution Cubaine, en donnant la parole à ses victimes plutôt qu’à ses porte-drapeau.