J'ai profondément espéré ces entretiens avec Serge et Beate Klarsfeld. Je voulais les entendre raconter le coup d'éclat de Beate giflant le chancelier Kiesinger, les fameux procès de Cologne contre Lischka, Hagen et Heinrichsohn, ou leurs périples à haut risque en Amérique latine sur les traces de Klaus Barbie. Avant que, par leur action méthodique, toujours au péril de leur vie, la justice finisse par passer sur Papon et Touvier.Ce projet qui voit maintenant le jour permet de saisir au plus près les ressorts d'un engagement unique, mené par l'énergie et l'obstination d'un homme et d'une femme. Leurs voix se mêlent, chacune distincte, tendues vers un but commun. « C'est avec la même conscience professionnelle que je lave le linge sale de la famille et celui de l'Allemagne ! » a pu dire Beate« Je ne suis pas seulement chasseur de nazis