Entre les mois de février et novembre 1906, Félix Fénéon, critique d'art et journaliste, anime une rubrique dans le quotidien Le Matin intitulée « Nouvelles en trois lignes ». Il s'agit de dépêches sous forme de brèves qui n'excèdent pas trois lignes et qui, sous cette contrainte, confèrent à ces faits divers, ou plutôt à ces « histoires », poésie et humour noir. Réunis en 1948 en un volume après la mort de leur auteur, ces courts textes aux accents de haïku seront rapidement célébrés par les surréalistes.