« Le 11 septembre a été organisé par les services secrets israéliens », « l'homme n'a pas été sur la lune, tout a été filmé dans un hangar par Stanley Kubrick », « les hommes lézards extraterrestres dirigent le monde ». Depuis plusieurs années, on ne compte plus le nombre de nouvelles versions alternatives de l'histoire émergeant parfois des profondeurs de l'Internet. Ce phénomène en expansion, selon la majorité des acteurs sociaux (professeurs, éducateurs, membres d'associations, chercheurs), est généralement qualifié de « théorie du complot » et semble présenter des caractéristiques récurrentes ayant pour conséquence une radicalisation des esprits (et notamment ceux des plus jeunes). Pourtant, que recouvre exactement cette étiquette en vogue ? Est-ce un concept opérant ou un fouillis idéologique permettant de disqualifier, par avance, certains protagonistes du débat public ?