Il se passe toujours quelque chose sur la scène de l'art contemporain. Le célèbre artiste Maurizio Cattelan exposait récemment à New-York, - au musée Guggenheim ! - son dernier chef-d'oeuvre : une cuvette de WC en or massif.Au printemps 2017, Jeff Koons, autre star du milieu, détournait sans vergogne les chefs-d'oeuvre classiques pour lancer une ligne de sacs d'une grande marque de luxe reproduisant des tableaux célèbres de Léonard de Vinci ou de RubensÀ Venise, pour signer son grand retour, son ami Damien Hirst proposait, lui, une exposition hollywoodienne, 200 pièces récupérées d'une épave engloutie : en fait, elles ont été entièrement fabriquées dans ses ateliers ! Prix affichés, entre 400 000 et 4 millions de dollarsDans cet univers sans foi ni loi, des managers affûtés manipulent les prix à l'abri des regards et dictent leur volonté au marché dans l'indifférence de la critique comme des conservateurs de musée qui regardent ailleurs, tétanisés par la crainte de rater les « nouveaux impressionnistes »Provocation des artistes, conformisme des amateurs : l'art contemporain devait nous aider à comprendre le monde. Il danse aujourd'hui sur un volcanBulle des prix, bulle des ego, bulle des gogos : après le Jardin des délices, la Nef des fous ?