En quoi la Grèce antique, sa pensée et ses mythes, le lexique de sa langue et ses symboles sont-ils présents dans le Coran, cette parole révélée, reçue et transmise au VIIe siècle par un prophète, un homme qui se disait « ordinaire » ? Comment l'accès à cette parole devenue Ecriture a-t-il été barré par un obstacle inévitable, celui d'une formidable machine dogmatique sommant tout lecteur de renoncer à lire et de croire que tout a déjà été lu, une fois pour toutes, hors de nos espaces et de nos temps passés ou à conquérir ? Cette mise en question pose le Coran comme une oeuvre divine digne d'interpeller l'universalité - et pas seulement les fidèles d'un culte.