Happytalisme Vers une société du bonheur ? Depuis plusieurs décennies émerge une véritable alternative au système actuel, un nouveau projet de société humaniste et écologiste qui considère que le désir fondamental de l'être humain est de vivre heureux et non de s'enrichir. De ce fait, les institutions politiques, les acteurs économiques, la société dans son ensemble devraient se mettre au service du bonheur collectif et non du capital. Cette nouvelle tendance, que nous appelons « happytalisme », se manifeste concrètement à travers des démarches telles que la production agricole biologique, le commerce équitable, les énergies renouvelables, les banques éthiques, l'économie circulaire, les monnaies locales. Elle s'exprime dans des mouvements internationaux comme le slow, le localisme, la décroissance, la simplicité volontaire ou encore l'agriculture urbaine. Sur le plan individuel, le happytalisme est lié à l'essor du développement personnel, des ateliers du bien-être, des médecines douces, des pédagogies alternatives et de la culture feel good... Or cet ensemble d'initiatives, et bien d'autres, participent du même dessein : faire évoluer notre société sans la bouleverser radicalement, substituer à la notion de « produit intérieur brut » celle de « bonheur national brut »... Ce nouveau modèle de société deviendra-t-il dominant ? Saura-t-il faire face à l'insatisfaction générée par nos systèmes économiques qui accentuent les inégalités et la concentration du pouvoir et sont incapables de répondre aux désirs de bonheur de la majorité ? Tel est le pari de ce courant qui nous apporte l'espoir de vivre enfin en harmonie.