Il aura fallu des années pour que les adultes admettent que les bébés sont en mesure de ressentir et d'éprouver la souffrance physique. Il en aura fallu plus encore pour qu'ils reconnaissent que les nouveau-nés pensent, écoutent et regardent le monde. Or, si le devenir des bébés dépend en grande partie de ce qu'ils vivent, ce qu'ils vivent dépend pour beaucoup de la manière dont nous les regardons et dont nous les aidons.En plein essor depuis la fin du XXe siècle, la psychiatrie du bébé repose sur la prise en compte des compétences, des besoins et de la vulnérabilité spécifiques du petit d'homme qui font de lui un être de liens, en interaction vitale avec ceux qui l'entourent. Elle étudie les troubles propres aux bébés, et propose des approches thérapeutiques particulières afin de favoriser leur développement ultérieur.