Résumé
« Elle aimait les voyages, la vitesse, le tennis, les fêtes de famille et les soirées parisiennes. Elle rêvait d'être comédienne et de voir New York. Elle a traversé le siècle, la Seconde Guerre, les épreuves de la vie. Elle a enduré la solitude et les deuils, avec une conviction chevillée au coeur : en toutes circonstances, il faut faire bonne figure et garder le sourire. A quatre-vingt-quinze ans, après une énième chute, Suzanne s'est résignée à s'installer dans un Ehpad, un établissement pour personnes âgées dépendantes. Infantilisée, humiliée parfois par un personnel débordé, elle s'étonne de ne bénéficier que d'une douche par semaine, trouve les journées bien longues et la nourriture immangeable. Depuis qu'elle a quitté son domicile, elle a perdu vingt kilos et moi, quelques grammes d'humour car Suzanne, c'est ma grand-mère. » F. P. Dans ce récit poignant, Frédéric Pommier explore la mémoire d'une femme lucide et battante, emblématique de sa génération. Il interroge la manière dont sont traités nos aînés mais aussi les soignants. Avec humour et tendresse, il nous plonge dans une histoire d'amour et de transmission où, en dépit des drames et de la violence, triomphent le rire et la passion. « Il y a eu ce doux prénom : Suzanne. En quelques minutes, l'histoire de cette femme de quatre-vingt-quinze ans, racontée sur France Inter par son petit-fils et chroniqueur, a mis en lumière la situation dégradée de nos maisons de retraite. Et puis, très vite, la France s'est mise à vibrer pour un sujet qui, pudique et sensible, renvoie souvent à nos propres culpabilités. » Le Parisien.