« Nous étions vingt ou trente brigand dans une bande »Derrière la légende du bandit au grand coeur et sous l'image d'Épinal de l'insoumis en rébellion contre l'impôt, se cache une réalité historique bien plus sordide. Quelque part entre Guiers-Mort et Pont-de-Beauvoisin, vers les lônes du fleuve frontière qui sépare si mal la Savoie de la France, voici la caverne de Mandrin - triste sire - et ses quarante voleurs. Dans le face-à-face mortel qui l'oppose à l'État, Mandrin prend la population en otage : racket, terreur, chantages, tortures et « crimes atroces » jalonnent les sentiers de la contrebande et constituent le triste cortège d'une domination « mafieuse » sans mélange, celle qu'exerce la Bande à Mandrin pour imposer la « loi du trafic » et son corollaire : l'omerta (ou loi du silence).Deux cent cinquante ans après est réouvert le Procès : c'est la fin de la complainte et l'écriture de tous nouveaux couplets pour la chanson...