Adjoa, tiens-toi droite! Ici, à Djougou, pour faire grandir une fillette, on lui pose des trucs sur la tête et elle doit les pousser le plus haut possible vers le ciel, sans les faire tomber. Plus elle grandit, plus c'est lourd.Un joli portrait de femme mis en lumière par des illustrations pleines de force et l'écriture toute en concisionAdjoa, tiens-toi droite ! Ici, à Djougou, pour faire grandir une fillette, on lui pose des trucs sur la tête et elle doit les pousser le plus haut possible vers le ciel, sans les faire tomber. Plus elle grandit, plus c'est lourdLes colis sont si lourds que l'on se pe`se pour voir qui porte le plus gros fardeau, les colis prennent tant de place que les enfants sont portés dans le dos. Sur leurs tête, les femmes portent des calebasses, des cages à lapin, des fagots et du manioc, mais elles portent aussi des secrets durs à garder, des petites jalousies, des déceptions et des amours cachés... Adjoa fait partie de ces femmes mais sa vie bascule le jour ou` elle doit porter des planches de bois chez le menuisier Sossou. Le fardeau est tellement lourd qu'elle le pose et y découvre un révolver avec 3 balles dans le barillet. Alors Adjoa passe chez un ami pour couler du plomb dans le canon..Rémi Courgeon nous offre une nouvelle fois un tre`s beau portrait de femmeComme dans Brindille, les illustrations épurées et efficaces sont pleines de force et l'écriture toute en concision propose une histoire rythmée. Tout le travail graphique (les jeux de relations entre images et typographie), le choix des couleurs chaudes et les mots choisis avec justesse donnent à ce portrait toute sa puissance.