L'Aurore de Selahattin Demirta(...), c'est le cri d'espoir de la frange éclairée d'un pays sous le joug d'un tyran. Ce livre a été écrit en prison. Il est dédié « à toutes les femmes assassinées, à toutes celles victimes de violences... » car les protagonistes sont des figures féminines : mères, adolescentes, filles, d'horizons différents mais unies par le même désir d'affirmer leur liberté et leur indépendance. Selahattin Demirta(...) aurait pu nous livrer un récit pesant sur le viol, les crimes d'honneur, le travail des enfants, la violence d'État, l'exil ou la guerre, dans la Turquie et la Syrie contemporaines ; bien au contraire : il lui donne un ton drôle et terrible à la fois. Subversif et obsédant aussi.