Dans un monde régi par la domestication, le loup et le musulman apparaissent comme deux grandes figures fantasmatiques menaçant la "civilisation". Ils ne respectent pas les frontières nationales, qui garantissent le maintien de l'ordre colonial. Pour Hage, le crime écologique et le crime racial reposent sur la même volonté de "gouverner l'ingouvernable". Parce qu'on ne gouverne ni les âmes, ni le climat, islamophobie et géoingénierie sont deux avatars de la même illusion domesticatrice - aux conséquences également funestes.