Ce livre s'inscrit dans un héritage historiographique déjà riche, en particulier celui des études portant sur des périodes plus éloignées. Ici, il ne s'agit pas d'étudier la jeunesse en général mais certains groupes de jeunes socialement identifiés, des étapes institutionnelles ritualisées délimitant des seuils d'âge. Les contributions réunies, fruit d'un séminaire de deux ans, forment une analyse socio-historique assez nouvelle en France, à laquelle ont contribué de jeunes chercheurs américains apportant les méthodes et l'esprit de l'école anglosaxonne dont les travaux sur la jeunesse, invention moderne née de l'industrialisation et de l'urbanisation, selon l'un de ces historiens (John R. Gillis), remontent aux années 1970.