Ce récit inclassable adopte la forme choisie par Perec pour Je me souviens.Ourednik rassemble des bribes de souvenirs qui remontent à 1965, alors qu'il a huit ans, jusqu'en 1989, soit lors de la chute du régime communiste en T chécoslovaquie. Ces 24 années représentent autant de chapitres, qui sont des pages de l'Histoire. En sus des quatre cents coups perpétrés par un gamin rétif à toute autorité, on en apprend beaucoup sur les conditions de vie sous le régime communiste. Et l'auteur accomplit là un tour de force : parvenir à faire sentir au lecteur, dans la forme même du récit, ce qu'est le totalitarisme. T out souvenir personnel est reversé dans une mémoire collective. «Je me souviens avoir refusé de chanter l'hymne soviétique en cours de chant, et des problèmes qui s'en sont suivis.»