Ce qui nous sépare Par un soir d'hiver, un RER file vers le Nord-Ouest de la banlieue parisienne. Réunis dans une voiture, sept passagers sont plongés dans leurs rêveries, leurs souvenirs ou leurs préoccupations. Marie s'est jetée dans le train comme on fuit le chagrin ; Alain va retrouver quelqu'un qui lui est cher ; Cigarette est revenue aider ses parents à la caisse du bar-PMU de son enfance ; Chérif rentre dans sa cité après sa journée de travail ; Laura se dirige comme tous les mardis vers une clinique ; Liad arrive d'Israël ; Frank rejoint son pavillon de banlieue. Anne Collongues fait tourner la lanterne magique de l'existence et livre un texte aussi juste dans l'analyse de ses personnages qu'émouvant dans la représentation de leur beauté banale. Ce qui les sépare, c'est ce qui les rapproche : cette humanité qui fait de chacun d'eux un monde accomplissant sa modeste révolution, traçant une destinée minuscule qui, au fil de ce trajet dans la nuit des cités-dortoirs, va connaître sa modification.